La dynamique italienne est-elle encore enrayable ?

La Commission tentant de calmer le jeu avec le gouvernement italien, engager le fer avant la tenue des élections européennes entre le 23 et le 26 mai prochains n’étant pas concevable, que peut-il se passer d’ici là ? On peut être certes assuré que Matteo Salvini ne va pas cesser d’alimenter les tensions avec elle en multipliant les prétextes afin de poursuivre une conquête de l’opinion nationale bien engagée.

Les insaisissables italiens

Un bras de fer oppose le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini aux autorités européennes. Depuis plus d’une semaine, il garde en otages cent dix-sept réfugiés sur le pont du garde-côtes italien Diciotti, où ils sont exposés à tous les temps. Finalement, le navire est à quai après avoir obtenu l’autorisation de pénétrer dans le port sicilien de Catane, mais pas de débarquer les réfugiés, à l’exception de 27 mineurs non accompagnés à la suite de l’intervention d’un procureur italien qui est monté à bord.

Le compte n’y est pas, la dynamique du conflit est préservée

Pour couper court à toute spéculation, Angela Merkel a rompu un silence soigneusement entretenu depuis des mois. Elle a d’abord explicité ce que le porte-parole du gouvernement allemand Stefan Seibert entendait hier par l’adoption d’une attitude d’ouverture vis-à-vis du nouveau gouvernement italien : elle propose aux jeunes chômeurs qualifiés italiens de venir travailler en Allemagne.